03 SEPTEMBRE 2020 NEWS
INSTITUT SUPERIEUR D'ANTHROPOLOGIE
INSTITUTE OF ANTHROPOLOGY
ONLINE COURSES / COURS A DISTANCE
AUTUMN TERM : OCTOBER 2020
REGISTER NOW
RUSSIE - Oust-Kova - Depuis au moins 50 ans, la région d’Oust-Kova située en Sibérie se trouve au centre des différentes études archéologiques. Et suite à de récentes fouilles, les chercheurs ont pu avancer que près de 20 millénaires avant nous, c’est-à-dire durant le Paléolithique, la Sibérie abritait une civilisation majeure. Publiés récemment dans la revue Archaeological Research in Asia, les travaux de ces scientifiques nous rapportent l’analyse de quelques objets découverts à Oust-Kova. Parmi les artefacts retrouvés, on peut énumérer une plaque fabriquée en défense de mammouth vieille de 18 000 ans, sur laquelle est dessiné un cheval. Les chercheurs ont aussi mis la main sur deux figurines sculptées, également faites en ivoire de mammouth. L’une des 2 statuettes était peinte des deux côtés ont été peints, l’un en rouge et l’autre en noir. Selon Nikolai Drozdov, professeur au département d’histoire russe de la SibFU, la couleur rouge correspondrait alors au sang et donc à la vie, tandis que le noir fait référence à la mort. Ce qui suggère que les anciens Sibériens qui l’avaient fabriqué devaient déjà avoir une conception de la vie et sur ce qu’il y a après. Grâce à des examens microscopiques menés sur chacun des artefacts retrouvés, les chercheurs ont démontré que les procédés de traitement de l’ivoire utilisés étaient semblables à ceux d’autres artefacts découverts sur le site de Malte à Irkoutsk, Un site se trouvant à des centaines de kilomètres d’Oust-Kova. D’autres artefacts provenant de divers sites archéologiques russes montrent que durant le Paléolithique, les anciens Sibériens faisaient preuve de techniques et de technologies avancées pour cette époque. Par exemple, un os vieux de 18 000 ans, sur lequel on peut observer des spirales, servait probablement de calendrier solaire-lunaire. D’autres fouilles ont permis de mettre la main sur 2 statuettes anthropomorphes faites en défense de mammouth dont les yeux étaient en pyrophyllite, dans la tombe d’un chaman, située à Boguchanskaya (Russie). Pour ces chercheurs, cela indique l’existence de liens culturels et technologiques entre les anciens peuples de la Sibérie, qui ont brillé au cours de la Préhistoire.
ISRAEL - Shavei Zion - En 1972, dans l’une des premières découvertes d’archéologie marine, les chercheurs ont découvert un trésor de figurines d’argile sur le fond marin au large des côtes d’Israël. Les figurines – des centaines d’entre elles, accompagnées de pots en céramique – étaient supposées être les restes d’un naufrage phénicien qui reposait sous la Méditerranée depuis 2500 ans. Les artefacts n’ont jamais été entièrement analysés dans une étude scientifique, et ont été classés et pour la plupart oubliés pendant des décennies. Mais une nouvelle analyse de Meir Edrey, archéologue à l’Institut Leon Recanati d’études maritimes de l’Université de Haïfa en Israël, et de ses collègues indique que les objets n’ont pas été déposés d’un seul coup dans une épave. Au contraire, ils se sont accumulés pendant environ 400 ans, entre le 7e et le 3e siècle avant JC, dans une série d’ex-voto, dans le cadre d’un culte consacré à la navigation et à la fertilité. Le Dr Edrey et son équipe ont également examiné plus de 300 figurines, qui s’inscrivent dans plusieurs thèmes. De nombreuses figurines portaient des symboles associés à Tanit, une déesse du panthéon phénicien – et la principale déesse de Carthage au 5ème siècle avant JC D’autres portaient des symboles de dauphins, également associés à Tanit, tandis que certaines des figures représentaient une femme enceinte portant un enfant . «Tanit était la déesse mère du panthéon», a déclaré Aaron Brody, directeur du musée Badè de la Pacific School of Religion; il a publié travail sur la religion phénicienne mais n’a pas été impliqué dans la nouvelle étude. «Elle était littéralement la mère de la famille des divinités.» Le Dr Edrey a émis l’hypothèse que les pratiquants d’un culte de la fertilité venaient périodiquement dans cette région pour jeter des offrandes dans l’eau. Les figurines pourraient représenter des gens ordinaires et les jeter dans la mer pourrait représenter un type de sacrifice qui se substituerait à la réalité, a-t-il déclaré. Dans certaines figurines, la main droite est debout et la gauche se trouve sous la bouche. Cela pourrait indiquer une sorte de vœu en échange d’une faveur divine, comme un voyage en toute sécurité, a déclaré le Dr Edrey, ce qui aurait été particulièrement important pour les Phéniciens marins. «Les figurines sont en quelque sorte une sorte de pont entre le monde terrestre et le divin», a déclaré le Dr Brody.
https://news-24.fr/des-fonds-marins-figures-dun-ancien-culte/
FRANCE – 
Rouffignac - Parmi les treize figures inédites, mises au jour dans la grotte de Dordogne, se trouve une mystérieuse représentation féminine. Ce sont des œuvres d'art vieilles de 15 000 ans : des représentations de mammouths, de bisons et des figures stylisées surgies du fond des âges qui enrichissent aujourd'hui le bestiaire de la grotte de Rouffignac, en Dordogne. Découvertes au printemps dernier, par Frédéric Plassard, le fils du propriétaire des lieux, ces gravures rupestres doivent faire prochainement l'objet d'une publication. Fin mars, en plein confinement. Profitant du fait que la grotte est alors fermée au public, le quadragénaire explore, en compagnie de Morgane Dachary, sa femme préhistorienne, elle aussi, les souterrains à la recherche de tout autre chose : des traces plus tardives remontant à l'âge du fer. Le site a en effet été transformé, au néolithique, en nécropole. Dès l'époque chalcolithique (l'âge du cuivre) vers 3000 avant notre ère, c'est devenu un lieu d'inhumation. Une vingtaine de sépultures ont été découvertes depuis les premières fouilles de la grotte, en juin 1956. En lieu et place de nouveaux squelettes ou d'urnes cinéraires (certains corps ont fait l'objet de crémation et seules subsistent les cendres des défunts), le paléontologue repère des gravures rupestres dans un secteur peu accessible. Il consulte son père puis Patrick Paillet du Musée de l'Homme. Les deux hommes authentifient les découvertes. Une image cependant fait encore l'objet de débats entre eux : un signe schématique en forme de maillet. « Frédéric et Patrick sont convaincus qu'il s'agit d'une représentation féminine », confie Jean Plassard. « C'est une figuration schématique, réduite à une silhouette, comme on peut en trouver dans la grotte des Combarelles », argue Frédéric Plassard. Le sujet divise cependant le père et le fils.
RUSSIE – Novgorod - Une amulette païenne datant au moins du XIIIe siècle a été découverte lors de fouilles dans le centre historique de la ville de Novgorod la Grande (577 km au nord-ouest de Moscou), informe l’agence Interfax. « L’amulette est un fragment de défense de sanglier de plus de 10 cm ». Sur la pointe en métal se trouve un ornement, à déclaré un membre de l’expédition de l’Université d’État de Moscou cité par le média. La découverte a été faite au sud du kremlin de la ville, dans le chantier Troïtski qui a déjà livré aux chercheurs des milliers de « témoignages » du passé, dont des pièces absolument sensationnelles. Si l’amulette a été mise au jour dans la couche correspondant au XIIIe siècle, le chef des fouilles, Viktor Singh, considère qu’elle aurait pu être transmise de génération en génération par l’une des familles de la ville depuis la période du paganisme.
https://fr.rbth.com/tech/85293-decouverte-archeologique-russie
FRANCE – 
Landévennec - Des galettières médiévales ont été retrouvées sur le site de l’ancienne abbaye de Landévennec, dans le Finistère. Les analyses physico-chimiques et expérimentales ont permis de déterminer que celles-ci servaient à faire cuire des crêpes dès le 13e siècle.
EGYPTE - 
Bérénice - Des singes retrouvés dans un ancien cimetière animalier égyptien ont été retracés en Inde. Les enterrements compatissants, dans lesquels les singes ont été couchés dans le position fœtale et entouré de biens funéraires, suggère que les primates ont été gardés comme animaux de compagnie, dans ce qui est une découverte archéologique unique. Des archéologues du Centre polonais d’archéologie méditerranéenne de l’Université de Varsovie, ainsi que des chercheurs de l’Université du Delaware aux États-Unis, ont trouvé les singes enterrés dans un cimetière pour animaux de compagnie dans l’ancienne ville portuaire de Bérénice. L’équipe travaille sur le site depuis 2008, découvrant les vestiges de fortifications monumentales, de murs défensifs, de tours, d’un grand complexe souterrain, d’un temple et du cimetière pour animaux de compagnie. Les archéologues ont d’abord supposé que les singes étaient locaux, appartenant à la famille guenon des singes africains. Après avoir analysé des scans 3D des spécimens et effectué une analyse comparative des os de singe, les chercheurs ont cependant épinglé les restes de deux espèces de singes différentes, les macaques rhésus et les macaques à bonnet légèrement plus petits, tous deux originaires d’Inde.
ESPAGNE – 
Montelirio - Researchers have found incredible weapons made of rock crystal. Dating back to at least 3000 BCE, these weapons include an incredible crystal dagger that would have taken enormous skill to carve. The incredible find was discovered in the megalithic tomb of Montelirio tholos, which is located in southwestern Spain. This enormous site is made from large slate slabs and stretches over 143 feet. It was excavated between 2007 and 2010; five years later, researchers from the University of Granada, the University of Seville, and the Spanish Higher Research Council published their study of the crystal tools. In addition to the dagger, they found 25 arrowheads and cores for making the weapons.The remains of at least 25 individuals were found within Montelirio tholos. Previous analysis has suggested that at least one male and several females died from ingesting poison. The remains of the women were seated in a circular fashion in a chamber next to the bones of whom may have been the chief. The tombs also contained many grave goods, including “shrouds or clothes made of tens of thousands of perforated beads and decorated with amber beads,” as well as ivory objects and fragments of gold blades. The crystal arrowheads were found together in a cluster, which leads the researchers to believe that they may have been a ritual offering.
https://mymodernmet.com/prehistoric-crystal-dagger/
ROYAUME UNI – 
Les Varines - They are small, flat and covered in what appear to be chaotic scratches, but 10 engraved stone fragments unearthed on Jersey, researchers say, could be the earliest evidence of human art in the British Isles. The stones were found at Les Varines, on the island, between 2014 and 2018, and are believed to have been made by a group of hunters about 15,000 years ago. While at first glance the engravings appear to be a haphazard array of marks, experts say a careful analysis has revealed the cuts were made in deliberate ways and in a clear order with straight lines made first and deeper, curved, lines made last. Dr Silvia Bello, of the Natural History Museum, in London, who was first author of the research, said: “It is not just a table that they used to cut meat, for example. In some cases, [the curved lines] seem to represent incipient examples of the back of a horse or the mouth of a horse, or in some cases the profile of an elephant. They are very, very simple – not very obvious.” Writing in the journal Plos One, the team reveal the engraved stones were found alongside flint tools and among hearths and granite slabs, and were made about 15,000 years ago during the Magdalenian period, an era from about 20,000 to about 13,000 years ago in which art burgeoned among modern humans in western Europe.
IRLANDE - Glencar Lake - A post-lockdown picnic on the shores of Glencar Lake on the Sligo-Leitrim border led to the discovery of almost 1,000 prehistoric tools and provided insight into the working lives of people who lived there thousands of years ago. Dr Dowd, a lecturer at IT Sligo, said the lake’s water level had dropped markedly due to a prolonged dry spell and had revealed a knapping floor, a place where people would have sat and shaped stone into tools more than 4,000 years ago. The tools are believed to have been used for gutting and cleaning fish, wood work, basket making and preparing food. The 930 pieces of worked chert were discovered on the shore and the knapping floor spanned a 16m x 13m area. Among the stone tools found was a convex scraper dating to the Neolithic or Bronze Age, which could have been used for cleaning animal hides or preparing fish.