INSTITUT SUPERIEUR D'ANTHROPOLOGIE
INSTITUTE OF ANTHROPOLOGY
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FRANCE – Locmariaquer - Des archéologues ont mis au jour un sanctuaire datant de l'Antiquité à Locmariaquer (Morbihan). Ce chantier, d'un grand intérêt scientifique, livre des vestiges datant du Ier ou IIe siècle de notre ère. Une fenêtre ouverte sur le passé de la commune, pôle gallo-romain de la Cité des Vénètes. "Ici, nous nous trouvons dans l'entrée de la cella. Là où le commun des mortels n'était pas autorisé à accéder. Seuls les prêtres et prêtresses y étaient admis". La cella, c'est "la partie close du temple étrusque puis du temple romain, généralement de forme rectangulaire, parfois ronde. Elle s’ouvre sur l’avant du temple par une porte à deux battants." C'est le lieu où se trouvait la statue du dieu vénéré. En l'occurence, des statuettes de Vénus, déesse de l'amour, de la séduction dans la mythologie romaine, ont été retrouvées. En l'absence de résidus, les archéologues ont très vite écarté la thèse d'une habitation. "Il s'agit très vraisemblablement d'un sanctuaire, explique Karine Prêtre. La forme rectangulaire est caractéristique avec les murs imposants d'un mètre de large, les restes d'une colonne"... et peut-être d'un bûcher. Les fouilles ont aussi permis de mettre au jour un puits, généralement riche d'enseignements puisqu'à l'époque, les puits servaient aussi de poubelles. Son contenu sera donc minutieusement recuilli et analysé dans les jours prochains. Dans un second temps, les archéologues fouilleront encore plus profondément. "Il existe probablement des strates à mettre en évidence avec des vestiges antérieurs à l'Antiquité"... datant probablement de la période néolithique (- 6 000 à 2 200). Il faut dire que ce ne sont pas là les premières découvertes de cette ampleur sur la commune de Locmariaquer. La dernière date de 1996. "Nous avons déjà mis au jour des thermes, un théâtre situé à l'entrée du bourg là où se trouve l'actuel cimetière.. et encore d'autres édifices monumentaux importants dont les fonctions nous échappent encore et qui ont été fouillés précédemment". Ces nouvelles découvertes confirment que Locmariaquer, située à une journée de cheval et à quelques encâblures de Vannes, capitale des Vénètes pendant l'Antiquité, était une cité importante... " peut-être une cité de villégiature, on peut l'imaginer"
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/archeologie-un-sanctuaire-du-ier-ou-iie-siecle-decouvert-a-locmariaquer-2121196.html
ITALIE – Ségeste - Ancienne cité grecque du versant occidental de la Sicile, Ségeste est connue aujourd'hui pour son temple dorique inachevé du Ve siècle, qui pourrait n'avoir été qu'un magnifique péristyle, et pour son théâtre adossé à la pente bucolique du Monte Barbaro. La place publique de l'antique Ségeste a été fouillée en mai par les chercheurs italiens de l'École normale supérieure et de l'université de Pise qui y ont découvert de nouveaux vestiges, parmi les plus imposants jamais mis au jour dans ce secteur de la ville. Les fouilles archéologiques se sont concentrées dans le sud de l'agora de Ségeste, où elles ont exhumé de la terre sicilienne les linéaments d'un édifice public. Datée du IIe ou Ier siècle av. J.-C., cette vaste structure faisait face au portique monumental qui clôturait la place et dont la construction avait nécessité de grands travaux d'arasement au sommet de cette acropole. Seule une petite partie du bâtiment a pour l'heure été dégagée du relief du Monte Barbaro, si bien que sa fonction, encore mal identifiée, devrait être précisée par la suite, lors de nouvelles campagnes de fouilles. Les chercheurs italiens n'ont cependant pas manqué d'observer la belle taille des blocs employés, ainsi que leur similarité générale avec ceux du théâtre, situé à quelque 150 mètres du site. À défaut d'être encore achevé, le chantier de fouille a livré aux archéologues la remarquable découverte d'une base de statue bien conservée, qui était située près de l'entrée de l'édifice. Peu exaltant en temps normal, le bloc quadrangulaire était ici recouvert sur sa face principale d'un elogium, une inscription honorifique célébrant la mémoire d'un généreux évergète : Diodore, fils de Tittelo. Ce personnage avait fait graver dans la pierre le souvenir de son acte d'évergétisme, c'est-à-dire son financement civique et intéressé d'un ou plusieurs monuments public. Inscrit en langue grecque, le texte célèbre ainsi - au milieu des adresses aux dieux - la mémoire du père de Diodore, que devait représenter la statue. Celui-ci est présenté par son fils comme un gymnasiarque qui avait lui-même financé, en son temps, la construction d'un édifice pour la jeunesse de la cité, probablement un gymnase, du fait de son titre. Décidément une figure très opulente et active de Ségeste vers le IIe ou Ier siècle av. J.-C., ce même Diodore, fils de Tittelo, était déjà connu des services archéologiques. «Il avait érigé la statue de sa sœur Urania, prêtresse d'Aphrodite, retrouvée au XVIIe siècle dans le temple dorique».
https://www.lefigaro.fr/culture/un-nouveau-monument-de-l-agora-de-segeste-refait-surface-en-sicile-20210605
ANTILLES – Saint- Eustache - Près de cinquante tombes, datant du XVIIIe siècle, ont déjà pu être dénombrées sur cette petite île néerlandaise des Caraïbes. Selon les premières constatations des archéologues, cette découverte pourrait être l'un des plus importants vestiges de l'esclavage. L'île a été si âprement disputée entre les Anglais, les Français, et les Néerlandais au cours des XVIIe et XVIIIe siècle, pour sa position stratégique dans les Antilles, ainsi que pour la richesse des plantations de sucre, de tabac et de coton qui recouvraient la vingtaine de kilomètres carrés de Saint-Eustache, surnommé le Rocher doré en raison de son opulence. Pour exploiter cette richesse les propriétaires de cette terre ont eu recours à l'esclavage. Le terrain en question était autrefois occupé par les quartiers d'esclaves de l'ancienne plantation de Gouden Rots. Selon toute vraisemblance, cet espace funéraire découvert serait donc un cimetière d'esclaves, même si les archéologues précisent que le statut des défunts reste encore à confirmer. «Les premières analyses indiquent qu'il s'agit de personnes d'origine africaine», a indiqué à l'agence Associated Press Alex Hinton, la directrice par intérim du Centre de recherche archéologique. «Nous avons trouvé jusqu'à présent deux individus avec une modification dentaire, qui est une coutume ouest-africaine, a-t-elle poursuivi. Or comme en général, les propriétaires de plantations ne permettaient pas aux esclaves d'en faire, ces individus devaient très probablement faire partie d'une première génération d'esclaves arrivés à Saint-Eustache».
https://www.lefigaro.fr/culture/un-grand-cimetiere-d-esclaves-decouvert-a-saint-eustache-aux-antilles-20210606
NOUVELLE ZELANDE - Māori were probably the first people to set eyes on Antarctica and its waters. The project lead, conservation biologist Dr Wehi, said Māori links with the icy continent went back to the seventh century. "Right from the early voyages of Hui Te Rangiora and Tamarereti and others, right through to the 19th century when Māori participated in whaling and other voyages to Antarctica, right through to today, with scientists going down to the ice every year - (there's) an amazing connection that we didn't really expect," Wehi said. The researchers studied oral history - which Wehi said had often been overlooked - as well as written literature to uncover Māori ties to the ice. "One of the exciting things coming out of this work is it shows how oral tradition can really be considered as a reliable source of evidence, along with archeological and paleoecological data," Wehi said. Describing Māori connections with Antarctica helped create a platform for wider conversations about New Zealand relationships with the continent, Wehi wrote in a paper called A Short Scan of Māori Journeys to Antarctica.
https://www.rnz.co.nz/news/national/444346/maori-may-have-discovered-antarctica-say-researchers
USA - Spoonville Peninsula - The Spoonville Peninsula was an important location for native peoples for centuries before European contact. The historic archaeological site on the shore of the Grand River in Ottawa County’s Crockery Township may contain the largest collection of Upper Great Lakes cache pits ever excavated. Underground caches were used to store food as a strategy to increase a community’s chances of “survival, success and regeneration in the difficult environment of the region,” according to a recent study in the “Journal of Field Archeology.” Cache pits were a way to exploit seasonally abundant resources and extend their availability after storage through the winter. Caches helped mobile hunter-gatherers, who relied on seasonally abundant food sources, to deal with fluctuations in the availability and abundance of critical resources. Proper construction and placement of the pits were essential to preserve and conceal food, the study said. That involved specialized knowledge to select suitable locations, decide what to store there and how to construct the caches, including pit linings, wall supports and insulation. Many caches were constructed along trails and hunting routes in the region. Archaeologists have found evidence of cache pits in the Great Lakes region dating as far back as about the year 1000, with use intensifying after about 1200. The largest of the 29 excavated cache pits on the Spoonville Peninsula were about 7-by-5 feet and 6 ½-by-6 feet in area. The deepest was about 3 feet deep. The smallest was about 3 feet long, 2½ feet wide and 1¾ feet deep. “We think they were basically constructed by individual family groups” and were sized to hold sufficient foodstuffs, materials and other goods, Hambacher said. “Each family probably had multiple storage facilities.” Caches likely held such plant products as black walnuts, acorns, hazelnuts and butternut, blackberries, raspberries, cherries, grapes, plums, elderberries, mint, St. John’s wort and seeds such as western sunflower, pokeweed, flowering dogwood and tamarack – plants used for food, medicine and rituals.
https://eu.detroitnews.com/story/news/local/michigan/2021/06/11/abandoned-food-caches-offer-evidence-native-american-survival-strategies/7662208002/