INSTITUT SUPERIEUR D'ANTHROPOLOGIE
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ROYAUME UNI – Cressing - The destruction of a "clearly high status" Iron Age village "may represent reprisals after the Boudiccan revolt", an archaeologist has said. More than 17 roundhouses were discovered in a defensive enclosure at Cressing, near Braintree in Essex. The site was burned down and abandoned during the late First Century AD. "The local Trinovantes tribe joined the AD61 rebellion and after Boudicca's defeat we know the Romans punished everyone involved," said Andy Greef. Further evidence of the settlement's abandonment was the complete lack of Roman burials in subsequent centuries, Mr Greef added. Despite this, the site remained a centre of "votive offerings" - possibly linked to the cult of the Roman god Mercury - until the end of the Roman occupation in the Fourth Century AD. Mr Greef said: "More than 100 brooches, 10 Iron Age coins, dozens of Roman coins, hairpins, beads, finger rings and a lovely copper alloy cockerel figurine were discovered. "It could be there was a shrine on the site that continued to attract people and, as it's very close to the Roman road Stane Street, it was easy to access." The dig also revealed "one of the most significant assemblages of late Iron Age pottery from Essex in recent years".
https://www.bbc.co.uk/news/uk-england-essex-55337814
BOLIVIE – Llanos de Moxos - Every spring, rains and snowmelt swamp vast grasslands that stretch between the Andes Mountains and Amazon rainforest in northern Bolivia. But thousands of tree-covered mounds stand solid, several feet above the flooded grasses. “They are like islands in a sea of savannah,” says Umberto Lombardo of the University of Bern, Switzerland. In 2006, Lombardo first stepped onto a forest island in this Llanos de Moxos region, puzzling over how such features could form naturally. “As a geographer, I had absolutely no explanation for them,” he recalls. One theory suggested that over the past few centuries, ranchers had carved away lush rainforest to create pastures, but left scattered groves of about 300 trees each. Yet that didn’t explain why the trees grew on higher ground. It turns out the forest islands were made by people, and are much older than suspected. Lombardo and colleagues pieced together the history, published in May in Nature: Roughly 10,800 years ago, humans cultivated crops in the Llanos de Moxos — which puts them close in age to the oldest known domesticated plants, cultivated in the Middle East about 12,000 years ago. This confirms Amazonia as one of the first places on Earth where people domesticated wild species. In 2012, he and Lombardo launched excavations, which confirmed that three mounds were made by ancient people, based on burned clay, food scraps and human burials found at the sites. For the new study, Lombardo used Google Earth to map 6,643 forest islands in a region about the size of Illinois. “It was like a Zen activity just surfing and clicking on all these points,” he says. The researchers probed some and found archaeological debris similar to the fully excavated sites in 64 out of 82 of the tested mounds between 2,300 and 10,850 years old. From that ratio, they estimated humans erected at least 4,700 of the 6,643 forest islands visible on Google Earth. In the probes, the team also identified microscopic plant remains from the oldest-known squash in Amazonia and the oldest-known crops of the tuber cassava (also known as manioc or yuca) in the world, as well as nearly 7,000-year-old corn — a plant domesticated about 2,000 years earlier in Mexico. It seems people passed seeds from one community to the next, spanning over 2,000 miles from Central to South America. The new data also suggests an 8,000-year gap between the start of garden-scale cultivation and full-blown agriculture with canals, fields and dependence on domesticated species. Elsewhere in the world, this shift happened over approximately 1,000 years. Next on Lombardo’s research agenda: understanding why it took so long in Amazonia.
https://www.discovermagazine.com/planet-earth/10-800-years-ago-early-humans-planted-forest-islands-in-amazonias-grasslands
CHINE - Luoyang - A group of more than 100 tombs dating back up to 2,200 years ago have been discovered near a section of the Yellow River in the city of Luoyang, central China's Henan Province, archaeologists said. Based on the shapes and materials of the tombs, archaeologists with the Luoyang City Cultural Relics and Archaeology Research Institute believed that the tombs dated back to the Han Dynasty (202 BC-AD 220). The tombs were originally located on a platform on the south bank of a section of the Yellow River in Lijiazhuang Village of Luoyang. This summer, the swelling river washed away the platform and eroded part of the bank, causing the tombs to resurface after the water level dropped, according to the archaeologists. Due to the complex conditions at the location of the tombs, archaeologists are still devising surveying plans before any further archaeological work can be carried out.
http://www.china.org.cn/china/2020-12/20/content_77032193.htm
FRANCE – Dunkerque - Une fouille de l'Inrap prescrite a permis de mieux comprendre l’histoire de ce secteur du centre contemporain de la ville de Dunkerque. Son développement s’organise autour de trois grandes phases. La première est celle qui voit, à partir de la fin du XIIIe siècle, une zone agricole succéder à une zone naturelle d’estran soumis aux influences marines. Vers le milieu du XVIe siècle, cet espace de culture est progressivement investi par un habitat péri-urbain qui prend place aux portes sud de la ville (Phase 2). Ce faubourg n’aura qu’une existence réduite dans le temps, puisqu’à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, Louis XIV, qui a pris possession de la ville, décide d’implanter dans le secteur du faubourg un grand arsenal de marine de guerre (phase 3).
https://www.inrap.fr/sur-les-traces-d-un-ancien-faubourg-et-de-l-arsenal-royal-de-dunkerque-nord-15406
FRANCE – Flers - Au cours d’une opération d’archéologie préventive menée à l’automne 2014 sur la place Saint-Germain à Flers (Orne), les archéologues de l’Inrap ont découvert, dans le chœur de l'ancienne église paroissiale, deux sarcophages en plomb anthropomorphes des XVIIe-XVIIIe siècles sur l'un desquels reposait une urne en plomb, un cardiotaphe. La fouille du cardiotaphe a pu avoir lieu le 30 septembre 2020 dans le Laboratoire d’Anatomie de la Faculté de Médecine de Caen en collaboration avec trois médecins. D’après les observations réalisées en 2015, les squelettes retrouvés dans les sarcophages correspondent à des individus adultes dont le crâne a été scié. Ceci suggère que les défunts auraient fait l’objet d’un rituel funéraire d’embaumement, confirmant qu’il s’agit de personnalités de haut rang, vraisemblablement des personnages religieux et/ou des membres de la lignée des comtes de Flers. Des restes de cuir chevelu sont visibles sur l’un des individus, des restes de textiles semblent visibles sur le second. Retrouvés régulièrement dans les églises paroissiales et conventuelles, les cardiotaphes ont pour fonction de contenir le cœur après division du corps d’un défunt généralement embaumé puis inhumé dans un cercueil de plomb. Cette pratique funéraire est attestée au sein des élites européennes surtout entre le XVIe et le XVIIIe siècle. L’opération a ainsi associé étude externe, autopsie et histologie. La première étape a consisté à ouvrir le cardiotaphe à l’aide d’une petite scie circulaire électrique. À l'ouverture, celui-ci était empli d'un matériau meuble, aéré, de couleur brune très odorant, évoquant la menthe poivrée, et composé de grains de tailles différentes. Le protocole de prélèvement, en milieu stérile, a été identique à celui mis en place pour la fouille des squelettes inhumés en cercueil en plomb. Les échantillons seront étudiés par la même équipe de spécialistes en archéosciences (palynologie, carpologie, études chimiques et études des textiles anciens) afin de comparer les substances et plantes utilisées ainsi que les techniques d’embaumement pratiquées par le ou les chirurgien(s)-embaumeur(s). Le positionnement du cœur dans l’urne par le chirurgien-embaumeur a permis d’exposer sa face antérieure à l’ouverture du cardiotaphe, correspondant à une mise en situation anatomique soignée. Avant toute manipulation, un prélèvement ADN a été effectué qui sera comparé à celui des deux individus exhumés en 2015 : le cœur appartient-il à l’inhumé du cercueil en plomb associé ou à un autre membre de la famille comtale ?
https://www.inrap.fr/coeur-ouvert-le-cardiotaphe-de-flers-orne-15415#
NAMIBIE – Au 16ème siècle, l'ivoire était un moteur central du système commercial transcontinental reliant l'Europe, l'Afrique et l'Asie via les routes maritimes et de nombreux bateaux quittaient les côtes africaines chargées de marchandises précieuses. Comme le Bom Jesus, un navire Portugais qui a fait naufrage au large de la Namibie en 1533. Son épave a été retrouvée en 2008, elle transportait 40 tonnes de cargaison dont des lingots de cuivre et de plomb, des pièces d'or, de l'argent et une centaine de défenses d'éléphants. Une collaboration internationale de scientifiques a eu accès aux pièces d'ivoire et a ainsi pu retracer leur origine. Les défenses avaient été entreposées dans un niveau inférieur du Bom Jesus, juste sous les lingots de cuivre et de plomb. Lorsque le navire, une caraque qui avait quitté Lisbonne en mars 1533, a coulé, ces lingots ont comprimé l'ivoire et ont protégé les défenses de l'érosion et des attaques de microorganismes marins. D'autant plus que dans la zone du naufrage circule un courant très froid qui a aussi contribué à leur préservation. Si bien que leur analyse a permis de recueillir de précieuses informations sur le groupe d'éléphants dont elle sont issues. En effet, les scientifiques ont pu extraire de l'ADN de 44 défenses et analyser les teneurs en isotopes du carbone et de l'azote pour 97 d'entre elles. Leurs résultats sont publiés dans la revue Current biology.
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/le-tresor-retrouve-du-bom-jesus-livre-des-secrets-sur-l-origine-de-defenses-d-elephants_150071