INSTITUT SUPERIEUR D'ANTHROPOLOGIE
INSTITUTE OF ANTHROPOLOGY
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ITALIE – Pompéi - Comme en témoignent les corps des victimes retrouvés pétrifiés à Pompéi, l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. a pris les habitants par surprise. Contrairement aux idées reçues, ils n'auraient pas été submergés par la lave, mais asphyxiés par les cendres et le gaz toxique. Une mort particulièrement rapide et pénible : les victimes auraient été décimées en moins de 17 minutes, selon une étude parue dans la revue Scientific Reports. Les chercheurs ont mesuré la vitesse d'écoulement pyroclastique, le flux dense de morceaux de lave solidifiée, de cendres et de gaz chauds émanant du volcan juste après son explosion. Le nuage mortel « avait une température de plus de 100 °C et était composé de CO2, de chlorures, de particules de cendres incandescentes et de verre volcanique », explique Roberto Isaia, chercheur à l'Observatoire du Vésuve au National Institute of Geophysics and Volcanology (INGV) et principal auteur de l'étude. Il aurait englouti la ville pendant 17 minutes, suffisamment longtemps pour que les habitants périssent étouffés. « Ces 17 minutes à l'intérieur de ce nuage infernal ont dû être interminables, atteste Roberto Isaia. Les habitants n'ont même pas eu le temps d'imaginer ce qui se passait. Les Pompéiiens vivaient avec des tremblements de terre, mais n'avaient pas connu d'éruptions. Ils ont donc été pris par surprise ». Seule une dizaine de personnes en auraient réchappé... pour mourir quelques minutes plus tard à cause de la pluie de lapilli tombée sur Pompéi après l'éruption.
https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/archeologie-pompei-habitants-sont-morts-17-minutes-4101/#xtor%3DAL-80-1%5BACTU%5D-4101%5BPompei-%3A-les-habitants-sont-morts-en-17-minutes%5D
CHINE – Sanxingdui - Les objets récemment découverts sur le site de Sanxingdui auraient été façonnés il y a plus de 3000 ans par une civilisation "hautement développée". Une découverte qui remet en question l'histoire et les origines de la civilisation chinoise. Mis au jour dans les années 1930 dans la province du Sichuan (Chine), le site archéologique de Sanxingdui fait depuis près d'un siècle figure d'énigme tant les vestiges retrouvés sur place déconcertent les chercheurs. Depuis 2019, une nouvelle campagne de fouilles a été lancée sur le site par le gouvernement chinois, ce qui a permis d'excaver pas moins de 500 objets en "or, bronze, jade et ivoire", dont notamment des masques et des statuettes, rapporte le Daily Star. D'après les analyses réalisées par les archéologues, la plupart de ces artefacts dateraient d'au moins 3000 ans. Or, comme le souligne le média britannique, les archéologues qui étudient depuis près de deux ans ces objets ont établi que "leur qualité et le savoir-faire dont ils témoignent dépassent ceux des objets fabriqués à la même époque dans d'autres régions de la Chine", ce qui indique que ce trésor a été façonné par une civilisation "hautement développée" pour l'époque. De plus, ces objets, qui pourraient être liés à des usages funéraires et/ou religieux, ne présentent pas de caractéristiques pouvant permettre de les relier à la culture chinoise postérieure. Le Daily Star explique par exemple que les symboles figurant sur certains items n'ont pas pu être déchiffrés, car ils ne correspondaient à aucun alphabet ou ensemble de signes connu. Tous ces éléments ont conduit les responsables des fouilles à affirmer dans un communiqué que les objets retrouvés depuis deux ans sur le site de Sanxingdui proviennent d'une "civilisation très développée qui a pu durer des milliers d'années, mais qui n'est jamais apparue dans les archives historiques". Cette civilisation oubliée pourrait d'ailleurs avoir joué un rôle important, bien que jusqu'ici méconnu, dans la naissance de la civilisation chinoise, il y a plus de trois millénaires. Jusqu'ici, il avait toujours été considéré que cette dernière provenait d'un seul berceau, situé autour du fleuve Jaune, mais certains chercheurs, à l'instar du directeur adjoint de l'Institut d'archéologie de l'Académie chinoise des sciences sociales Shi Jinsong, n'hésitent désormais plus à affirmer qu'elle serait plutôt le résultat d'une "fusion de différentes cultures ou civilisations anciennes".
VIDEO = https://www.youtube.com/watch?v=TJknwAL8Dsw
BELIZE – Paynes Creek - Researcher Heather McKillop , from the University of Louisiana in the United States, discovered evidence that the ancient Mayans may have used salt as currency in their commercial exchanges. In an article published in the Journal of Anthropological Archeology , McKillop explains that in 2004 they found a salt mine in Paynes Creek , southern Belize , where the Maya lived during the Late Classic period (between AD 600 and 900). The research team has discovered in more than 4 thousand submerged wooden and straw poles , consisting of a canoe, an oar, a high-quality jadeite tool. They also found stone tools for salting fish and meat, as well as hundreds of pieces of pottery. So far, more than 70 salt flats have been mapped, which make up a network designed to obtain salt from the mangroves in the area. Clay pots and various utensils have also been found that, according to studies, were used to boil the salty water of the mangroves. They found that the 449 pieces found (and recreated using 3D printing) could contain the same volume of brine, indicating the production of standardized units of salt . "Produced in homogeneous units, the salt may have been used as money in exchanges," commented the archaeologist, who explained that it could be easily transported through the coasts and rivers. The first documented record of the use of salt as currency is found in a mural painted more than 2,500 years ago in the ruins of Calakmul , in the state of Campeche, Mexico . It portrays the daily life in the markets of the Mayan peoples, who inhabited the Yucatan peninsula during the Preclassic Period. Other ethnographic investigations carried out among Guatemalan Mayan populations reinforce the hypothesis, since they affirm that salt has been used as currency since ancient times. It is known that the Mayans, like other pre-Hispanic Mesoamerican cultures, used cocoa beans, woven cotton, and other products as money. Therefore, it cannot be ruled out that salt was also accepted in commercial exchanges.
https://www.entrepreneur.com/article/367740
USA – St. Mary's City - Archaeologists announced the discovery of the undisturbed outline of the palisaded fort at St. Mary’s, which was erected in southern Maryland by English colonists in 1634. Many of the 150 colonists were Roman Catholics who fled Protestant persecution. Jesuit priest Father Andrew White wrote at the time that the colonists purchased 30 miles of land from the Yaocomaco Indians with axes, hoes, hatchets, and cloth. Colonial governor Philip Calvert described the fort as being square in shape with bastions at all four corners. Parno explained that Calvert’s description may refer to plans for the structure before it was completed, since the traces of posts set in a trench revealed a large rectangle with a semicircular bastion on one corner. Scans of the area within the fort’s outline are thought to represent dwellings, some of which may have been pre-existing structures built by Native Americans, although it is not clear if Native Americans resided in the fort with the colonists. Excavation at the site revealed a brick cellar that may have been part of a guardhouse or storehouse, a musket’s trigger guard, and a 4,500-year-old quartzite arrow head. The capital of the Maryland colony was moved to Annapolis in the 1690s.
https://www.stripes.com/news/us/archaeologists-find-earliest-colonial-site-in-maryland-a-sister-colony-to-jamestown-1.666956
GRECE – Olympie - Alors que de fortes pluies se sont abattues sur Olympie ces derniers temps, une petite corne s'est retrouvée à dépasser du sol, dans le fameux site archéologique grec qui accueillait les Jeux olympiques pendant l'Antiquité. C'est un petit taureau en bronze qui vient d'être révélé par les conditions météorologiques. Le bronze était enterré entre le temple de Zeus et l'Altis, enceinte sacrée sur laquelle fut construit le premier stade des Jeux. Une première analyse suggère que le taureau date de l'époque géométrique, qui remonte de 1050 à 700 ans avant J.-C. Les marques de brûlures qu'il arbore laissent à penser aux archéologue qu'il s'agissait d'une offrande votive parmi les milliers faites à Zeus à l'époque. On estime que les Jeux olympiques antiques se sont déroulés tous les quatre ans de 776 avant J.-C. à 393 après J.-C. Ils prenaient place à l'origine dans le cadre d'un festival religieux, et ont peu à peu migré de sens, avec l'abandon des lieux liés aux cultes grecs.
https://www.slate.fr/story/206102/olympie-idole-millenaire-taureau-revele-grace-pluie-site-archeologique-grece
FRANCE – Épagny-Metz-Tessy - Dans la commune d’Épagny-Metz-Tessy, aux environs d’Annecy en Haute-Savoie, deux bûchers funéraires de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère ont été récemment mis au jour lors d’une fouille préventive menée par l’Inrap avant la construction d’habitats. La richesse du mobilier exhumé laisse deviner le statut social important des défunts et a permis de restituer en partie le faste des rituels pratiqués lors des funérailles. Le premier bûcher, la structure la plus ancienne, conserve les restes d’un enfant âgé de 5 à 8 ans. L’abondant mobilier comprend les vestiges de dix-sept récipients en céramique, dix vases en bronze, quatre contenants en verre ayant pour la plupart servi à des dépôts alimentaires reflétant les mets consommés lors du dernier banquet (vin, lentilles, fèves, porc, coq domestique). À cela s’ajoute des pièces d’ameublement (lit funéraire, coffrets) et d’autres éléments comme les jetons en os d’un jeu et trois strigiles en alliage cuivreux (instruments pour la toilette) dont un est estampillé « VRBANVS », signifiant vraisemblablement la marque apposée par le fabricant. Le second bûcher a servi à la crémation d’un adulte relativement âgé. Le mobilier des funérailles est encore plus somptueux puisqu'on ne dénombre pas moins de vingt vases en céramique, au moins autant de récipients en verre, quarante-six ustensiles et vaisselle en bronze, qui contenaient les dépôts alimentaires (vin, lentilles, fèves, bovin, porc, lièvre, coq domestique, perdrix, canard, poisson). La présence de quelques pièces exceptionnelles est aussi à souligner : une paire de boucles d’oreilles en or, les éléments d’un tissu brodé d’un fil de même matière, des strigiles en argent. Dans ce second bûcher, l’objet le plus singulier est probablement une chaise curule en fer rehaussé de bronze retrouvée en position pliée. Le siège en forme de X est composé de deux cadres en fer à montants en « S », articulés et destinés à fonctionner avec un jeu de sangles en cuir ou en tissu tendues pour permettre l’assise. Les pieds sont de formes circulaires plats et disposés perpendiculairement aux montants qui, eux, ont une section rectangulaire. Les deux jeux de barres transversales sont de sections rondes. Les têtes des montants sont divisées en deux languettes latérales formant un demi-cercle encadrant une tige de section ronde ; une rondelle est apposée à mi-hauteur de la tige. L'extrémité de cette dernière est matée pour fixer le tout. La chaise curule est un des symboles majeurs du pouvoir à Rome. De tradition étrusque, son usage est réservé à Rome, dans un premier temps, aux hauts magistrats (consuls, préteurs) détenteurs de l’imperium, c’est-à-dire du pouvoir de commander et de punir. Sous Auguste, il est l’un des attributs de l’empereur. Deux types de siège sont référencés. D’une part, la sella curulis à proprement parler, reconnaissable par ses pieds en « S » : d’abord réservée à la magistrature civile, elle devient un objet domestique de luxe réservé à une élite dès le Ier siècle de notre ère. D’autre part, la sella castrensis avec son profil en « X » qui est l’apanage des officiers militaires. Dans le cadre funéraire, sa représentation sur les stèles pour signifier les fonctions publiques exercées par le défunt est relativement répandue à l’époque antique. Par contre la présence de l’objet lui-même demeure excessivement rare. En France, tous types confondus, huit sièges pliants, ont été retrouvés en contexte sépulcral, celui d’Epagny-Metz-Tessy étant la quatrième véritable sella curulis. Si cette chaise demeure un élément ostentatoire du rang social élevé du défunt, elle ne semble pas pour autant être l’apanage de la gent masculine. Sur les huit exemples recensés dans l’hexagone, sept sont des crémations. Cette pratique rend presque impossible la détermination du sexe du défunt. Quant à la seule inhumation, elle est attribuée à une femme.
https://www.inrap.fr/decouverte-d-une-chaise-curule-dans-un-bucher-aristocratique-romain-epagny-metz-15525#