INSTITUT SUPERIEUR D'ANTHROPOLOGIE
INSTITUTE OF ANTHROPOLOGY
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FALL TERM : OCTOBER 2018
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FRANCE – Vierzon - En aménageant ses prés du Vieux Domaine, à Vierzon, Michel Pobéda a découvert un bassin en briques, qui pourrait dater de l’Antiquité. Le site est connu pour être celui d’une ancienne villa gallo-romaine, autrement dit un domaine agricole. S’agit-il d’un vestige de cette occupation? Parfaitement circulaire, la structure a l’apparence d’un bassin. Sa profondeur actuelle avoisine 1 mètre. Le fond, lui, est pavé de briques disposées à plat et sur champ. Une ouverture voûtée est aménagée dans la paroi, verticale, communiquant avec ce qui pourrait être une canalisation, elle aussi maçonnée de la même manière. « On ne sait pas de quoi il s’agit, constate Michel Pobéda, qui a compulsé tout ce qui a pu être écrit sur le passé de ce secteur aujourd’hui mi-rural mi-industriel, entre le Cher, le canal de Berry et l’Yèvre. L’appareil semble trop ouvragé pour que son usage ait été purement utilitaire. Il ne peut pas non plus s’agir d’un four, puisqu’on ne voit aucune trace laissée par du feu. » Selon Francis Fontaine, architecte et président de l’association des Amis du vieux Vierzon, à qui le propriétaire des lieux a demandé conseil, l’aspect des briques attestent une origine gallo-romaine. Un vestige gallo-romain? Voilà qui ne serait pas surprenant puisque d’autres traces de cette période ont déjà été découvertes non loin de là, lors d’une campagne de fouilles archéologiques préventives menée en 1999, à l’occasion de l’implantation de la zone d’artisanale et commerciale du Vieux Domaine, voisine des prés de Michel Pobéda. Elle avait mis en évidence l’existence d’une très grande villa gallo-romaine des Ier et IIe siècles après J.-C., c’est-à-dire un domaine agricole.
https://www.leberry.fr/vierzon/insolite/2018/07/29/de-mysterieux-vestiges-gallo-romains-decouverts-a-vierzon_12937083.html
RUSSIE – Crimée - La deuxième gravure attribuée à Neandertal a été découverte en Crimée. Réalisée sur un tout petit éclat de silex, elle interroge quant à son usage... et pousse les chercheurs à s'intéresser à des outils similaires dormant dans les réserves des musées. Il y avait eu, en 2014, ce premier signe retrouvé sur un bloc de pierre dans la grotte de Gorham (Gibraltar) -sorte de « # » de quelque 40 000 ans. Puis, au début de cette année 2018, dans plusieurs grottes espagnoles, une collection de peintures datées de plus de 60 000 ans pour les anciennes, qui ont fait tressaillir le monde de l'art paléolithique... C'est que le tout attribué à Neandertal.
https://www.science-et-vie.com/science-et-culture/neandertal-gravait-aussi-de-minuscules-outils-41992
EGYPTE – Tell Ghazala - La mission archéologique égyptienne opérant sur le site de Tell Ghazala, situé dans le gouvernorat de Daqahliya, dans le Delta, a découvert des tombes humaines et animales ainsi que deux brasseries, des vestiges d’habitation et du mobilier funéraire. « C’est la première fois que nous découvrons dans cette région un squelette humain remontant à la dernière période de la préhistoire égyptienne, dite Nagada III (3300-3150 av. J.-C.) », a déclaré Ayman Achmawi, chef du secteur des monuments égyptiens au ministère des Antiquités. Les tombes datant de la période prédynastique renferment des squelettes d’animaux, surtout de chiens de chasse et de garde. L’une renferme le squelette d’un homme accroupi, enterré avec des pots en albâtre et de la poterie. La mission a en outre mis au jour deux brasseries pour la fabrication de bière. Celles-ci viennent s’ajouter aux trois autres découvertes, toujours à Tell Ghazala, par la mission polonaise qui a travaillé sur le site de 1998 à 2008. « Cette région a révélé beaucoup de secrets de la préhistoire égyptienne. On a également découvert différents types de palettes et de stèles ainsi que des outils fabriqués en pierre, comme des couteaux », a expliqué le chef du secteur. Le site de Tell Ghazala, également appelé Tell Al-Farkha, compte parmi les sites les plus importants en ce qui concerne la fabrication de la bière en Egypte et constitue l’un des plus riches sites archéologiques dans le Delta du Nil. La région, composée de trois collines, a connu son apogée historique à partir de la fin de la préhistoire égyptienne jusqu’à la Ire dynastie pharaonique. Sur la colline est, les archéologues polonais avaient découvert, en 1998, un cimetière de près de 108 tombes — humaines et animales — ainsi que les vestiges d’une résidence, où ils ont trouvé les fragments de deux statues en or représentant sans doute un souverain prédynastique et son fils, un collier de perles et deux grands couteaux en silex. Sur la colline ouest, ils avaient mis au jour les vestiges d’un vaste centre administratif et cultuel datant de la Ire dynastie.
http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/1235/32/97/28962/Tombes-humaines--et-animales-mises-au-jour-%C3%A0-Tell-.aspx
VIET-NAM – Vinh Lôc - La province centrale de Thanh Hoa a récemment approuvé un plan de fouille dans la Citadelle de la dynastie des Hô. Il s’agit de la plus grande et originale citadelle en pierre de toute l’Asie du Sud-Est. Le Centre de préservation de cette citadelle sera le principal responsable des travaux et il se coordonnera avec l’Institut national d’archéologie pour fouiller une superficie totale de 400 m² : fouille du mur nord-est près de la porte d’entrée nord de la Citadelle de la dynastie des Hô (1400-1407), située dans le district de Vinh Lôc, province de Thanh Hoa La Citadelle de la dynastie des Hô est une ancienne cité impériale. Couvrant 156 ha, entourée d’une zone tampon d’environ 5.000 ha, elle était, fin du XIVe - début du XVe siècle, le centre politique, économique, culturel et social du pays. Construite en 1397 selon les principes du feng shui (géomancie), elle témoigne de l’épanouissement du néoconfucianisme au Vietnam de la fin du XIVe siècle et de sa diffusion dans d’autres parties d’Extrême-Orient. Selon la légende, la citadelle aurait été construite en seulement trois mois. Tous ses murs et ses quatre portes principales sont en pierres de taille s’imbriquant étroitement, sans mortier ni liant d’aucune sorte. En moyenne, chaque bloc fait 1,5 m de long (certains atteignant 6 m) et pèse 24 tonnes. Bien qu’il n’y ait aucun liant entre les blocs de pierre, ces murs ont traversé 600 ans.
https://fr.vietnamplus.vn/de-nouvelles-fouilles-apporteront-un-eclairage-nouveau-sur-la-citadelle-des-ho/106205.vnp
ALLEMAGNE – Cologne - C'est au sein du chantier de construction d'un futur temple protestant que les ouvriers ont mis au jour d'imposants vestiges, qui, après expertise, semblent remonter à l'époque romaine, il y a environ 1800 ans. « À une époque où Cologne connaissait un important essor économique, le centre de la ville était construit autour de lieux qui cristallisaient l'éducation de l'époque », explique Dirk Schmitz, directeur du Musée archéologique de la ville. Et ses fondations sont bel et bien celles d'une bibliothèque, construite entre 150 et 200 apr. J.-C., au sud du Forum de la ville. Les archéologues au travail sur ces vieilles pierres ont pu déterminer la fonction du bâtiment grâce aux traces d'alcôves ou de petites niches dans les murs : il s'agit tout simplement des étagères du bâtiment. Les chercheurs ont comparé ces fondations avec celles retrouvées sur le site d'Éphèse, célèbre cité grecque qui fut sous contrôle romain, en actuelle Turquie. Avec 20 mètres de long et 9 de large, la bibliothèque abritait sans doute plusieurs milliers de rouleaux de textes, selon les archéologues. Il subsiste quelques morceaux du sol de la bibliothèque, mais ce sont surtout les fondations qui ont tenu le coup. La bibliothèque romaine était sans doute dotée de deux étages de rouleaux, avec un panneau devant chaque étagère pour en décrire le contenu. Il est possible que des échelles aient été utilisées pour accéder aux alcôves supérieures, mais un étage en bois a également pu être présent, mais détruit par le temps, indiquent les archéologues. Les spécialistes estiment que la hauteur du bâtiment aurait pu avoisiner les 7 à 9 mètres, en raison de l'épaisseur des fondations, même s'il reste difficile d'imaginer comment était agencée la bibliothèque. À quelques mètres du bâtiment, l'emplacement d'une statue, sans doute Minerve, déesse du savoir et de la connaissance, mais aussi de la guerre...
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/des-archeologues-decouvrent-la-plus-vieille-bibliotheque-d-allemagne/90148
BELGIQUE – Namur - L'Agence wallonne du Patrimoine (AWaP) et la Ville de Namur ont présenté mercredi les résultats des quatre derniers mois de fouilles sur le chantier archéologique du Grognon. "Nous avons retrouvé les traces d'un premier habitat qui doit remonter à 2.500 ans avant J-C , des sépultures qui doivent dater du 1er siècle, des objets qui indiquent la présence d'un artisanat d'envergure aux 4e et 5e, un four de potier du 7e ou encore des latrines en bois des 10 et 11e. On peut donc dire que cette dernière opération d'archéologie préventive avant l'installation définitive du parking a été très riche en enseignements", a déclaré Raphaël Vanmechelen, archéologue et responsable scientifique du chantier pout l'AWaP. Parmi les trouvailles majeures, les chercheurs ont notamment mis en avant une inscription latine retrouvée lors du démontage des structures du sanctuaire gallo-romain. "La notion de dieux et de jeux dans le texte invite à une relecture de l'aire sacrée du confluent. On peut imaginer que des spectacles ont eu lieu ici", a expliqué Raphaël Vanmechelen. Entamées il y a 16 mois, les actuelles fouilles du Grognon se termineront le 4 août.
https://www.rtbf.be/culture/arts/patrimoine/detail_nouvelles-decouvertes-sur-le-chantier-archeologique-du-grognon-a-namur?id=9981258