Les communautés villageoises du Chasséen et du Bronze moyen à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme)
INRAP
Source - http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Actualites-des-decouvertes/p-16436-Les-communautes-villageoises-du-Chasseen-et-du-Bronze-moyen-a-Cournon-d-Auvergne-Puy-de-Dome-.htm
La découverte d’un vaste village du Néolithique moyen, d’une surface de 3 hectares, apporte des connaissances nouvelles sur les activités quotidiennes des premières communautés paysannes auvergnates, l’organisation complexe de leur habitat et la manière dont elles exploitaient leur territoire. Par ailleurs, l’étude du site permettra de définir de nouvelles composantes de l’âge du Bronze moyen, période mal connue à l’échelle nationale.
© Carine Muller-Pelletier, Inrap
Le site
Le lieu-dit Les Queyriaux, dominant le plateau de la Ribeyre en bordure de l’Allier, constitue un emplacement favorable à l’implantation humaine. La fouille de ce vaste gisement archéologique sur 28 000 m² a permis d’exhumer les vestiges d’occupations humaines qui se sont succédé depuis le Néolithique (- 5200 avant notre ère) jusqu’à la période gallo-romaine (IIIe siècle de notre ère).
Céramiques pré-chasséennes (à gauche un micro-vase et à droite un vase caréné) © Loïc de Cargouët, Inrap
Pour les périodes historiques, le site a livré une voie romaine, bordée de tombes datant majoritairement du IIe siècle de notre ère, aménagée sur le tracé d’un chemin plus ancien, mais non daté.
Un état de conservation exceptionnel
Vue générale de l'emprise des fouilles du niveau Chasséen (IVemillénaire avant notre ère) sur le site des Queyriaux (Puy-de-Dôme), 2011. Les niveaux néolithiques étaient exceptionnellement bien conservés et ont livré une forte densité de structures (fosses, foyers, trous de poteau, sépultures, fossés). © Loïc de Cargouët, Inrap
Vue rapprochée d'un niveau de sol du Néolithique moyen chasséen (IVe millénaire avant notre ère). Des galets et le mobilier - ici de gros fragments de céramique - posés à plat jonchent le sol.© Philippe Alix, Inrap
La présence de sols d’occupation denses et structurés, remarquablement conservés, dans les habitats du Néolithique moyen chasséen (3900-3700 avant notre ère) et du Bronze moyen (1600-1500 avant notre ère) a justifié le classement du site comme découverte d’importance exceptionnelle. L’abondance du matériel pré et protohistorique, sa diversité et son excellente conservation renforcent la valeur du site. Les aménagements creusés dans le sol (fosses dépotoirs, trous d’implantation des poteaux, etc.) donnent une image incomplète des occupations, mais offrent une rare connexion aux sols de circulation contemporains, jonchés des vestiges des multiples activités des occupants.
Trou de poteau chasséen . Une meule est réutilisée pour caler le poteau dans la fosse d’implantation.© A. Savignat, Inrap
L’association de ces deux sources d’information complémentaires permet d’envisager une reconstitution palethnographique fidèle, révélant les activités de la vie quotidienne des occupants : la confection d’outils, la production de poteries, les activités culinaires, les travaux agricoles ou l’élevage.
Marmite chasséenne de 25 cm de hauteur, © Loïc de Cargouët, Inrap
Dépôt de pesons du Néolithique moyen chasséen au-dessus d’un vase à l’intérieur d’une petite fosse - © Brigitte Thévenin, Inrap
PART.2