HALTE AU PILLAGE DU PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE

HALTE AU PILLAGE DU PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE

Source : http://www.halte-au-pillage.org/compteurpage.php

10 millions ! C'est le nombre d’objets prélevés illégalement en France depuis le 18 août 1991 !

Sur la même période, 76,5 millions d’objets ont été prélevés sans enregistrement dans l’Union Européenne.

Ce compteur réalisé par l’association HAPPAH représente le nombre d’artéfacts intéressant l’art, l’histoire, la préhistoire et l’archéologie prélevé illégalement par les utilisateurs clandestins de détecteurs de métaux en France.

Il est basé délibérément sur les estimations les plus basses. Le nombre d’utilisateurs illégaux de détecteur de métaux en activité a été évalué pour ce compteur à 10000. Ce chiffre est nettement inférieur à la seule statistique officielle datant de 1997 (70 000, rapport du conseil de la concurrence).

Le compteur prend en compte le nombre d’objets prélevés illégalement depuis le Décret n° 91-787 en date du 19 août 1991.

Nous avons fait le choix de compter seulement un seul artéfact prélevé par semaine et par utilisateur, ce qui est très peu comparé à nos décomptes sur des collections particulières. Ce qui porte à 107 le nombre d’objets trouvés chaque heure durant la journée et 12 objets par heure durant la nuit. Nous avons en effet choisit de ralentir le compteur durant la nuit en estimant que les prélèvements se font surtout le jour. Mais on connaît malheureusement de nombreux cas de pillages nocturnes sur les sites archéologiques.

Au minimum ce sont 520000 objets qui sont pillés chaque année !

Les prélèvements illégaux représentent une véritable menace pour le patrimoine archéologique. Ils sont silencieux et il est difficile de connaître véritablement combien d’objets sont réellement prélevés lors des recherches clandestines. Ce compteur a pour but de donner une image des pertes occasionnées par ces pillages. Rappelons que le tissu archéologique est un patrimoine fragile et de plus en plus rare. Chaque objet prélevé illégalement est presque toujours perdu pour la connaissance du passé.

Si l’on considère qu’il y a en France au moins 10000 utilisateurs actifs de détecteurs de métaux, cela revient à un utilisateur actif pour 6544 habitants (pour une base 65 447 374 habitants en 2010). Il y aurait en Europe environ 500 520 000 habitants. L’Europe est entièrement touchée par le phénomène « détecteur de métaux ». En extrapolant les proportions Françaises, il y aurait donc, dans l’Union Européenne, au moins 76500 utilisateurs actifs de détecteurs de métaux. Si chacun d’entre eux prélève au minimum un objet par semaine (estimation très basse), le nombre d’objets prélevés par an est donc de 3 978 000. Soit, pour la période concernée par le compteur HAPPAH (décret d’application de la loi 89-900 du 19 août 1991), un minimum de 76 500 000 d'objets prélevés sans aucun enregistrement scientifique. Cela représente des centaines de tonnes d’objets prélevés en moins de 20 ans. C’est dire l’ampleur de ce phénomène qui met en grave péril l’intégrité du patrimoine archéologique.

Qu'est ce qu'un objet archéologique ?

L’HAPPAH s’appuie sur la Convention de Malte pour la définition des vestiges archéologiques. Un clou de sandale, même fragmenté, est au même titre que le vase de Vix un objet archéologique.

l’Article Ier, Définition du Patrimoine Archéologique, […] sont considérés comme éléments du patrimoine archéologique tous les vestiges, biens et autres traces de l’existence de l’humanité dans le passé, […]. La France à ratifié la Convention de Malte en 1996. La définition est claire et, naturellement, tous les objets anciens appartiennent au passé et le passé … c’est hier.

La Convention de Malte

L'un des 10 millions d'objets pillé depuis 1991