Les Masques de jade mayas
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La Pinacothèque de Paris poursuit son exploration des cultures précolombiennes et mésoaméricaines. Après le succès de l’exposition L’Or des Incas : origines et mystères, la Pinacothèque de Paris présente la découverte archéologique la plus importante de la dernière décennie au Mexique : les masques en mosaïque de jade.
Ces masques exceptionnels, entièrement restaurés par les plus éminents spécialistes en archéologie maya, représentent les visages de la divinité. Créés pour les gouverneurs les plus prestigieux des cités perdues mayas, ils avaient pour mission d’assurer la vie éternelle à ces hauts dignitaires après leur mort.
Masque funéraire en mosaïque de jade, Tombe 1, structure VII, Calakmul, Campeche Classique tardif, 660-750 apr. J.-C. Mosaïque de jade, Spondylus princeps, Pinctada mazatlanica et obsidienne grise Musée d’Architecture maya, Fuerte de la Soledad, Campeche © Photo: Martirene Alcántara/INAH
On a découvert à ce jour une quinzaine de masques qui sont présentés pour la plupart à la Pinacothèque de Paris. Cet ensemble rarissime, que le Mexique accepte exceptionnellement de porter hors de ses frontières, sera exposé aux côtés d’une centaine d’œuvres qui quittent le pays pour la première fois. La Pinacothèque propose ainsi une véritable plongée dans la cosmogonie sophistiquée et mystérieuse de cette culture millénaire.
Les masques de jade exposés ont été retrouvés dans les sépultures des élites mayas. Une partie des masques funéraires représente les visages individualisés des dirigeants mayas. C’est le cas de l’extraordinaire masque du roi Pakal qui fige pour l’éternité les traits du souverain. La lecture des œuvres est enrichie par une fructueuse mise en contexte : les masques sont en effet présentés avec le reste du trousseau funéraire qui comprend colliers, boucles d’oreilles, pectoral, bracelets, céramiques et autres offrandes. C’est la première fois, depuis leur exhumation et leur dispersion dans différents musées, que ces œuvres sont rassemblées. Sept tombes de dirigeants mayas sont ainsi reconstituées.
Une autre partie des masques exposés représente les divinités du panthéon maya qui, à l’instar des ancêtres mythiques incas, combinent des traits humains, animaux et végétaux. Portés par l’élite maya durant les cérémonies rituelles, les masques lui permettaient d’endosser le visage de la divinité et d’accomplir ainsi son rôle d’intermédiaire entre les sphères terrestre et céleste.
À la Pinacothèque de Paris, du 26 janvier 2012 au 10 juin 2012
Masque funéraire en mosaïque de jade et de chrysoprase, Chambre 203, Temple des Cormorans, Dzibanché, Quintana Roo
Classique tardif, 600-750 apr. J.-C. Mosaïque en chrysoprase, jade, Unio sp. et obsidienne Centre INAH, Quintana Roo, Chetumal © Photo: Martirene Alcántara/INAH
Dieu jaguar de l’inframonde Toniná, Chiapas Classique Calcaire sculpté et stuc polychrome modelé Musée du site de Toniná, Chiapas © Photo: Martirene Alcántara/INAH
Masque funéraire avec une coiffe d’oiseau et des boucles d’oreilles, Tombe 1, structure III, Calakmul, Campeche
Classique ancien, 375-450 apr. J.-C. Mosaïque de jade, Pinctada mazatlanica, Spondylus princeps et Spondylus calcifer Musée Fuerte de San Miguel, Campeche © Photo: Martirene Alcántara/INAH
Tête sculptée de Chaak, Groupe des Chauves-Souris, Palenque, Chiapas Classique tardif Calcaire sculpté et stuc polychrome modelé
Musée du site de Palenque Alberto Ruz Lhuillier, Palenque © Photo: Martirene Alcántara/INAH