"Des vases pour l'Eternité"
Conseil Général des Pyrénées-Orientales
Source - http://www.newspress.fr/communique_238387_1267_RSS-FR-ZON-44.aspx
L'exposition présente l'ensemble archéologique exceptionnel issu des fouilles de la nécropole à incinération de Negabous. Plus de 200 céramiques (urnes cinéraires et vases à offrandes) ont été restaurées pour être présentées au public. Ces poteries étaient souvent accompagnés des objets personnels du défunt déposés dans la fosse funéraires.
Le Conseil Général des Pyrénées-Orientales a lancé en 2008 des études archéologiques sur le tracé de la future rocade ouest de Perpignan.
Ces recherches ont permis la mise au jour de deux nécropoles au lieu-dit Negabous. Les premières observations menées sur le terrain ont montré que le site avait été occupé durant l'âge du Bronze et le début de l'âge du Fer (IXe-VIe siècles avant notre ère) avant d'être à nouveau utilisé durant l'époque
romaine. Devant l'importance de la découverte et face à l'impossibilité de déplacer le tracé routier, le Conseil Général a pris en charge la réalisation des fouilles archéologiques. Durant cinq mois, l'un des plus importants chantiers de fouille archéologique jamais menés dans le département n'a cessé de dévoiler des vestiges.
L'intérêt que le public a porté à cette fouille nous a encouragés à imaginer un projet d'exposition autour de ce thème. Le pari était osé, c'est vrai ! Concevoir une grande exposition deux ans après la fin des fouilles et seulement cinq mois après la fin des études n'était pas évident et a mobilisé une équipe
pluridisciplinaire, orchestrée par le Pôle Archéologique du Conseil Général.
Cette exposition a été voulue dès le départ en deux pôles, l'un dans l'écrin du Château royal de Collioure, l'autre au Château-musée de Bélesta.
Cette exposition offrait l'occasion de faire un bilan de nos connaissances sur cette période particulière de l'histoire du Roussillon, que l'on nommait encore il y a peu « période des champs d'urnes » et qui est marquée par une quasi-généralisation de l'incinération. Les archéologues du Conseil Général ont alors entrepris de regrouper des collections provenant de fouilles anciennes, parfois du XIXe siècle, ou d'importantes nécropoles, comme celle de Millas fouillée dans les années 1950.
Cet éclairage sur cette période de l'histoire du Roussillon est complété par la présentation, au Château-musée de Bélesta, des nécropoles de Mailhac, fouillées à partir des années 1950 et qui sont pour l'Aude le pendant de Negabous.
Depuis plus d'un siècle désormais, des hommes et des femmes fouillent le sol du département à la recherche de traces souvent modestes de notre passé.
Parfois, au hasard d'un projet d'aménagement, ce passé se rappelle à nous avec force, comme à Negabous qui est aujourd'hui, avec ses 300 tombes, ses 1000 vases souvent intacts et ses centaines d'objets métalliques, la plus importante nécropole protohistorique jamais fouillée en Roussillon. Il ne fait aucun doute que cette exposition rassemblant près de 300 objets, dont les plus belles pièces mises au jour sur ce site d'exception, associées à d'autres provenant de tout le département, surprendra les visiteurs par sa richesse.