Hervé Morin
Source - http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/05/27/decouverte-d-un-sanctuaire-antique-monumental-dans-l-oise_4427179_1650684.html#xtor=AL-32280515
Tête de cheval ayant figuré sur l'entablement (zone supérieure) de la façade ornée. Crédits : DENIS GLIKSMAN/INRAP
C’est un chaos de pierres calcaires, en bordure d’une route nationale, indéchiffrable au premier coup d’oeil.
Détail d'une sculpture. Crédits : DENIS GLIKSMAN/INRAP
En s’approchant, on y devine des formes ciselées, animales ou végétales, parfois géométriques.
Décors sculptés. Crédits : DENIS GLIKSMAN/INRAP
Plus loin, c’est une oreille humaine énorme qui pointe, une corne de caprin ornant une moitié de crâne, un cheval hennissant, des ailes de griffon brisées.
Buste de griffon. Crédits : DENIS GLIKSMAN/INRAP
Avançons encore entre les flaques et le sol sableux, jusqu’à cette femme agenouillée, dont le buste s’évanouit dans l’effritement de la roche. Tout à côté, le visage d’une vieille, une main en cornet, semble chuchoter une histoire oubliée.
Tête de vieille femme dont Homère raconte qu'elle aurait été pétrifiée par Vénus après avoir trahi la cachette de la déesse qui s'était enfuie après avoir été surprise par son mari Vulcain avec son Mars, son amant. Crédits : DENIS GLIKSMAN/INRAP
« Cette vieille femme est décrite dans deux textes antiques », à propos des amours de Vénus-Aphrodite, explique Véronique Brunet-Gaston, responsable de cette fouille conduite à Pont-Sainte-Maxence (Oise) par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) sur un site qui doit accueillir uncentre commercial. La vieille femme et la déesse pétrifiées font partie d’un ensemble architectural exceptionnel que son équipe met au jour depuis deux mois, et qui a été présenté à la presse, mardi 27 mai. Un sanctuaire de la seconde moitié du IIe siècle après Jésus-Christ, dont la pièce maîtresse était une façade de 90 mètres de long, 9,5 mètres de haut, pour un mètre d’épaisseur seulement.
Détails de décors sculptés. Crédits : DENIS GLIKSMAN/INRAP
Reconstitution de la façade antique de Pont-Sainte-Maxence (Oise). | CHRISTOPHE GASTON/INRAP
PART.2