la Mésopotamie a livré, depuis plus d'un siècle, les restes de ses villes, de ses palais, de ses temples et des dizaines de milliers de textes de toute nature, en écriture cunéiforme. Entre les modèles historiques élaborés, pour certains dès l'Antiquité, et les données - parfois marquées par l'idéologie - des sources locales, ce cours tente d'analyser, avec ses continuités et ses ruptures, l'histoire de l'Assyrie et de la Babylonie sur la longue durée du 1er millénaire avant J.-C., jusqu'à l'extinction de la civilisation mésopotamienne aux alentours de l'ère chrétienne.Durant cette période, la Mésopotamie a été le lieu d'élection d'une organisation monarchique du pouvoir à visées impérialistes. Il convenait de présenter l'état actuel de nos connaissances sur l'histoire politique des grands États assyrien et babylonien et sur leurs rapports avec les empires achéménide et séleucide qui les suivirent. La riche documentation textuelle mésopotamienne permet également d'en reconstituer l'organisation socio-économique et, à travers leurs archives, le rôle qu'y ont joué les grands organismes palatiaux et religieux, mais aussi la notabilité urbaine de Babylonie.Héritière dans ses conceptions religieuses et culturelles d'une tradition pluriséculaire, la Mésopotamie du 1er millénaire avant J.-C. produit, intègre et diffuse également de nouveaux courants de pensée à travers le Proche-Orient, unifié par ses rois, et qui s'ouvre, au fil des siècles, de plus en plus vers l'extérieur.